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Photo du rédacteurSophy

Face au cancer à 48 ans, réflexions et leçons d'une courte frayeur



À 48 ans, ma vie de femme a été marquée par une série de défis et de résiliences. Étant de la génération X, boostée aux hormones via pilules puis traitée pour infertilité, ayant vécu des F.I.V et des stimulations ovariennes, j'ai finalement développé un papilloma virus et un fibrome de la taille d'une orange au niveau de l'utérus à 40 ans.


Ma vie de maman n'a jamais pu voir le jour.


Pourtant, j'ai rebondi, avancé et appris à donner et à partager autrement.


La nature, la photo, les voyages et cet élan vers vous pour partager ces instants ont comblé ce vide. On fait place à l'insouciance, ce privilège qu'on a, quand on n'est pas parent, cet éternel esprit adulescent !




Le moment de crainte


On trace sa route sans vraiment prendre conscience du temps qui passe, sans trop de prévention. Pas de gynécologue depuis 8 ans, pas pris le temps ! Je n'avais plus envie de parler de cette expérience et juste envie de vivre à fond les bonnes choses, restant sensible à ce qui est bon pour le corps : sport, bons aliments, ondes positives.


Je me disais, pas besoin de prévenir, je saurai guérir de tout !


Puis, me voici stoppée dans mon élan à cause d'une boule dure, d'une grosseur sous mon aisselle...





La réalité brutale


On se dit "tiens, bizarre" le vendredi, puis "tiens, pas normal" le dimanche, on checke sur Internet (jamais bon) et on commence à flipper. Puis, on trouve une autre grosseur bizarre sous le sein, pas très loin et là, on panique.


On trouve un médecin rapidement pour qu'il nous guide et tout s'enclenche ultra vite. Nodules durs et formes asymétriques confirmés sous l'aisselle, cela pourrait évoquer un stade avancé du cancer du sein.


On réalise qu'on a un terrain à risque et qu'on n'a jamais rien vérifié, jamais fait de mammographie, jamais revu de gynécologue suite à l'hystérectomie. Bref, qu'on n'a pas assuré et qu'on a pris des risques... PANIQUE TOTALE.


Le retour à la sérénité


Par chance, en Suisse, tout peut aller très vite et la prise en charge médicale est immédiate.


Mon médecin est ultra réactif, conscient de l'impact psychologique dans ce genre de cas et me prend des rendez-vous auprès des meilleurs spécialistes. En moins de 24 heures, je me retrouve dans ces salles sombres de mammographie et échographie...


En 72 heures, j'ai vu ma vie se stopper, mes projets s'éteindre, avoir peur pour mes proches.

J'ai partagé mes craintes avec certains, ceux que je savais forts et j'ai préservé les autres.


J'ai reçu un soutien sans faille de toutes et tous. L'homme qui partage ma vie, qui venait de perdre ses parents en peu de temps d'un cancer et d'une maladie orpheline, a pris cela sur ses épaules et m'a donné le meilleur à chaque instant. Sur cette semaine de crainte, nous avons ressenti ensemble chaque seconde passer.



Une révélation profonde


Le dénouement est heureux. Après 5 jours d'inquétude, cette demi-heure m'a semblé une éternité lors des examens, seule face à mes pires craintes. La mammographie est clean et l'échographie indique bien des kystes et des ganglions infectés, mais ils sont analysés comme bénins...


Il m'a fallu du temps pour redescendre, les nerfs ont lâché, la carapace est tombée. J'ai eu peur, mais il n'y avait rien... Ouf. Il m'a fallu 8 heures pour réaliser, pour remettre la machine en route, pour retrouver le sourire.





Une nouvelle perspective


Qu'est-ce qu'on se dit après avoir pensé au pire ? Qu'il y a forcément des leçons à tirer de tout cela. Certes, je suis une femme qui brûle la vie, mais elle vaut la peine de se prémunir, de se préserver de certains risques inutiles. Il faut prendre conscience que cela peut arriver, et qu'en vieillissant, cela arrive plus souvent encore.


Je dois prendre en main ma santé, apprendre à penser à demain, ne pas croire que manger sain, faire du sport et se baigner dans l'eau froide suffisent, mais qu'il faut aussi checker ces petits grains de beauté que j'adore, ces taches dues à l'excès de soleil, le creux de mon ventre qui n'est pas totalement vide... Je commence aujourd'hui.


La photographie, la nature et le partage resteront toujours au cœur de ma vie, mais avec une nouvelle conscience de l'importance de la santé et de la prévention.


La beauté de la vie réside dans chaque instant présent. C'est cette force de l'instant que je souhaite partager avec vous, chers lecteurs, à travers mes photos et mes récits.

Profitons de chaque seconde, avec prudence et passion.

Une pensée pour les vrais combattants


J’ai une pensée profonde pour toutes celles et ceux qui ont vécu une autre histoire, bien plus terrible, qui sont entrés dans ce tunnel incertain et qui se sont battus avec un courage et une volonté immenses.



J’ai ressenti pendant un court instant leurs craintes face au cancer, me suis mise à l’entrée de ce tunnel noir, et je mesure à quel point leur chemin a été difficile. J’espère ne pas les avoir offensés par mon irresponsabilité.


J’ai compris ma chance et je vais m'atteler à la mériter.


Prenez bien soin de vous...

Soph.




Crédits photos @soph_in_switzerland

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Tu es exceptionnel Jolie Belle Sœur

Fière d’être une Plichon part alliance

Fais nous rêver avec tes photos, vidéos et textes qui nous permettent de nous évader et nous poser

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